J'aimais bien les vendredis soir. J'adorais ce jour-là, même si tout se répétait chaque fois, toujours dans le même ordre. Mais bon, pour ne rien changer, j'ai allumé mon ordinateur portable, et, pendant qu'il chargeait tout ce qu'il devait comme le wi-fi et quelques actualisation, je préparais mon lit.

J'ai pris mes écouteurs, puis je m’asseyais sur le matelas. J'ai tapé l'adresse d'un réseau social que j'ai commencé à utiliser il y a cinq mois. C'était Virtual Network, VN pour faire plus court. Je me rappelais encore du jour où je m'inscrivais. Ce formulaire débile qu'on trouve presque partout...

Inscription:

Je devais mettre ça à jour, du moins la localisation, mais j'avais trop la flemme. C'est pourquoi je me suis mise à regarder les nouveaux membres inscrits sur ce site. Rien d’intéressant, du moins pour moi. Malheureusement, sur le chat, aucune de mes amies n'était connectée. Je n'avais rien à faire alors? J'ai cliqué au hasard sur l'un de nouveaux. Je lui ai envoyé une demande ami, et la réponse positive arriva très vite. J'ai regardé alors ses données. Il n'y avait rien, à part quatre cases. J'ai décidé de parler un peu avec la personne qui "habitait dans mon cul". Ou dans autre chose, qui était la mienne et qui commençait par A et avait trois lettres. Bon, je sais, ce n'était pas vrai, cette localisation.


J'ai légèrement sourit, et mis ma couverture sur mes jambes.

J'allais lui écrire quelque chose, mais j'ai entendu une sonnerie. Une mélodie plutôt, celle de mon téléphone portable dans ma poche. Je l'ai pris, et regardai l'écran. "Iris ♥". C'était ma meilleure amie, une de deux. Pourquoi elle me téléphonais? Elle le faisait qu'en cas d'urgence, ou quand elle voulait me dire un truc hyper-super-ultra-méga-secret. Pendant ce temps, Green♣Rose m'a écrit plusieurs messages. J'écoutais alors ma copine et écrivais à l'inconnue au même temps, un peu comme un défi: toujours, quand je faisais deux choses en même temps, je me plantais.



J'ai envoyé la première réponse, et attendu un peu, pour ne pas me planter.




Je voulais connaître une réponse à chacune de ses questions, mais je n'étais peut-être pas très claire à ce sujet. "Quoi? Je n'ai pas entendu, Iris!" ai-je dit, en attendant.

Oh... Alors comme ça elle venait d'emménager à Tokyo ? Qu'elle dommage. Pendant qu'elle écrivait sa réponse, Pandora bu un petit verre d'eau. Ce pseudo, "Mikado", commençait soudainement à lui donné faim mais qu'importe.

Iris me parlait encore et toujours, je hochais la tête sans qu'elle ne le sache. À un moment j'ai reçu un autre message sur le site, accompagné d'un son assez particulier qui retentit dans mes oreilles, me faisant sourde pour un instant. Maudit ordinateur qui change de volume tout seul.


J'ai soupiré en re-voyant le nom de cette ville qui me maudissait. Kyoto. La ville pleine de traditions, l'ancienne capitale du Japon, la ville dont l'équipe féminine a été dissoute. Et tout ça de ma faute. Je me demandais bien ce que je pouvais répondre, une petite barre fine noire apparaissait et disparaissait sur l'écran, dans la ligne d’insertion du message.


Demandai-je tout bêtement. Question simple, la première qui m'est venue à l'esprit. Après tout, le premier souvenir que j'avais en tête en entendant ma ville de naissance était l'Équipe. Mon équipe. L'équipe d'Ayase, plutôt. Elles me manquent...

J'attendis la réponse en baissant le son et plongeant dans mes pensées, nostalgique.

Pandora dû attendre un petit moment avant de recevoir enfin une réponse de son interlocutrice. Est-ce que son ancienne ville lui rappelait des souvenirs ? Peut-être bien... En tout cas, elle-même, se plaisait beaucoup ici. Une ville traditionnelle, avec des gens charmants et qui s’entraide, la culture, les temples, la campagne et tout le reste... Jamais, même pour tout l'or du monde, elle ne quittera cette ville où elle est née, où elle a grandit. Cette ville qu'elle défendait chaque jour en jouant au football. Et puis, tout une lignée de Shinrin avait vécu sur ces terres.


Le petit habituel qui indiquait l'arrivée d'un message sur la boîte à chat retentit instantanément. En lisant ce petit bout de texte, la verte écarquilla lentement les yeux. Quelle surprise. Était-elle également une joueuse de football ? Avait-elle joué ici aussi ? Peut-être qu'elle la connaissait d'ailleurs, si elle a bel et bien vécu ici autrefois.

Une sourire se dessina progressivement sur les lèvres de la jeune femme à la chevelure verdoyante. Le fait qu'elle puisse discuter en vérité avec un des ses anciens camarades l’effleurait presque un instant. Mais c'était peu probable... n'est-ce pas ?

Étant allée chercher une autre bouteille de thé vert glacé, je fis attendre l'habitant (ou habitante, j'avais oublié de reposer la question) de Kyoto. Une fois installée - pour de bon cette fois - sur mon lit, mon ordinateur portable sur mes genoux, je vis qu'un nouveau message a été reçu par mon conpte, il y a une ou deux minutes.


Intéressant. La personne était donc au lycée, si elle jouait dans son équipe de football. Oh, le lycée de Kyoto... Je n'y suis jamais allée, mais je ne regrette pas pour autant. Je tapai une réponse sur le clavier blanc. Elle n'était ni trop courte, ni spécifiquement détaillée.


La triste - ou heureuse - véritée refaisait face, je soupirai juste, buvant ensuite un quart de mon thé d'un coup. Je ne pensais jamais tomber sur une joueuse - car elle a bien montré qu'elle était une jeune femme - de football de ma ville natale en cliquant sur un profil au hasard. Drôle de coïncidence !