Ehime. Il était deux heures de l'après-midi, le soleil brillait faiblement sous les nuages qui passaient dans le ciel. Le temps était plutôt agréable pour une après-midi d'automne. Nanashi marchait dans la rue, bousculant quelques passants qui avaient le culot de ne pas se décaller. Bah il était le plus beau et le pus intelligent, après tout ! Ses mains étaient dans ses poches, il écoutait la dernière musique qu'il avait entendue ; sa préférée actuellement, Feel Alive de Quietdrive.

Pour tout dire, il n'avait strictement rien à faire... Au lycée, tout le monde se connaissait, et ils étaient toujours tous ensemble ; puisqu'ils étaient peu. Kurohime, lui, n'avait personne mis à par Sanae à qui parler. Mais bon, il n'aimait pas vraiment la parlotte, alors cette situation lui convenait. Il avait toujours été un peu bancal, un peu bizarre, d'après ceux du monde "extérieur" ; c'est-à-dire, ceux qui n'étaient pas dans le sien. 

Très vite, il arriva dans une ruelle, puis une autre, vagabondant par ici et par là. Qu'est-ce-qu'il ferait pas pour ne pas s'emmerder... Mais rester là à rien foutre ne lui faisait pas vraiment envie.

Une brise de vent s'éleva, il ferma les yeux, tel le beau gosse qu'il était, faisant danser sa magnifique chevelure ébène. Il était arrivé sur un pont. Il s'assit sur un banc et mit sa tête contre la rembarde, admirant une fois encore le paysage de la ville. Il était monté haut pour voir en mode "paronamique". Là, où personne ne montait jamais, il se sentait bien. Seul. 

La solitude. C'était bien, non ? Personne ne comptait sur toi, personne ne comptait pour toi, tu ne comptais pour personne et tu ne comptais sur personne. Dans un sens, de cette façon, tu n'avais pas de regrets. Mais d'un autre côté, c'était pesant. Tout simplement parce que l'être humain ne peut pas vivre seul, sans aucun contact ni sentiment envers personne. Ce n'est pas dans nos "fonctions", dans notre psychologie et dans notre acquis. 

Pendant qu'il était perdu dans ses pensées, toujours avec son regard perdu dans le vague également, il avait entendu un bruit derrière lui. Il n'avait pas réagit, sachant pertinemment que celle-ci passerait son chemin. Comme d'habitude. 

Je crois bien que je suis encore perdue.
Oui "encore", y a un problème avec ça? Je me perd souvent parce que... Parce que ... Le japon est très grand!
Oui c'est vrai! J'ai raison! Et c'est pour ça que je me perd souvent d'ailleurs!

Cette fois, c'était parce que j'avais voulue trainer au pif dans les rues, après les cours, tranquillement.
Pourtant voila où j'avais atterrie: à Ehime (selon les panneaux)!

De toute façon, ça m'était égal, j'étais trop crever pour réfléchir correctement, alors autant visiter un peu.
De toute façon, personne ne me cherchera, on ne s’apercevra même pas de mon absence, alors autant en profiter.
J'avançais alors, sans aucun but, en profitant simplement du spêctacle qui s'offrait à moi:
Ehime, et ses rues,
Ehime et ses ports.

C'était grand, c'était beau,et vide aussi.
Il n'y avait que très peu de monde dans les rues.
Mais ça suffisait à me péter les couilles!

"T'as vu le type là bas? Il fait peur"
"D'où il vient ? Je l'ai jamais vu dans le coin!"
Et BlaBlaBla!

M'en fout je les emmerdais!

Après ça, des collégiens sont venus me faire chier, comme quoi je faisais mon caïd, et que je faisais peur aux petits vieux.
Je les ais démonté, puis je suis repartie.
En courant.

Marre de cette journée de merde!
Putain fait chier!
Vivement que je rentre chez moi!

Je m'arrêta au milieu de la route, un peu perdue par le fil de mes pensés.
"C'est où chez moi?"

Je secoua la tête.
Qu'est ce que je faisais là?
C'était pas le moment de penser à des trucs comme ça!

J'étais crevé, et dans tous les cas, j'ignorais totalement comment rentrer chez moi.
Alors je marchais au pif, encore.
Et je finie par atterrir sur un pont.
Pas très grand, surplombant la ville.

C'était beau.

Je regardais un petit moment le paysage qui s'ouvrait devant moi, et quelque chose monta.
Allez savoir pourquoi, mais aujourd'hui j'étais triste.
Il y a des jours comme ça, où on relâche la pression accumulé, sans pouvoir rien contrôler.
Mais, moi, je ne voulais pas ça.
Alors, pour conserver ce qu'il me restait, je renforçais ce masque en plastique totalement pourrie, et donna un coup dans un des bancs en lâchant un "putain !", n'ayant rien avoir avec la situation.

Puis en relevant le regard, je pu voir qu'il y avait quelqu'un sur le banc que j'avais shooté.
Alors, encore une fois, je fis mine d'indifférence, comme je le pouvais, en essayant d'éviter d'avoir un visage pathétique, et triste;
"Ha s'cuse! ..."

C'était un garçon qui devait avoir mon âge qui était assis sur ce banc.
Il n'y avait personne sur tout ce foutue pont, à part lui.

Alors je me suis assis à coté de lui.
Et j'ai levé la tête, cherchant quelque chose à dire;
"J'suis perdue... Tu crois que tu pourrais m'aider?"

Yeah!:

Boum ! D'un coup, quelque chose heurta le banc sur lequel il était assis. Il eut failli tomber, mais il regarda son agresseur d'un air surpris. Première fois de sa vie qu'on osait faire ça.
 
"- Ah... 'scuse !"

Bon, au moins, il s'était excusé. Il devait avoir son âge... Mais ses cheveux étaient bizarres. Comme un arc-en-ciel ? Peut-être. Il avait un visage un peu féminin, mais il ne prit pas ça en compte. Il s'assit à côté de lui. Nanashi n'avait pas cessé de le regarder, plus avec indifférence qu'autre chose. Au fond, il était très étonné de voir que quelqu'un avait envie de lui parler.

«- Jsuis perdu... Tu crois que tu pourrais m'aider ?
- Je crois.»

Il ne put retenir un sourire amusé. Enfin, vu sa pensée du moment, c'était prévisible...

«- T'habites vers où, petit enfant perdu ?»

0/:

Apparemment, il pouvait m'aider!
Joie! J'aurais presque pu en sourire tellement j'étais soulagé!
Mais bon, fallait pas exagérer non plus!

Et puis la dernière phrase du gars avait fait légèrement redescendre le bonheur du moment; Comment ça "petit enfant perdu" ?!
Il me prenait pour quoi lui?

Enfin bon, il fallait que je me contrôle si je voulais rentrer chez moi, alors; "prend  sur toi, et ne l'insulte pas, c'est pas le moment" était les phrases que je me répétais en boucle.

Je tenta un sourire, mais bon, sachant que je suis nul dans ce domaine, j'avais l'air bizarre, et flippant...
Du coup, j’arrêtai vite ça, reprenant une expression plus ou moins blasé.
Pas triste, ça non!
Étrangement, avoir dit 1 phrase à ce gars avais enlevé un poids sur les épaules.
Et un autre c'était retiré quand il m'avait répondue, même la phrase passablement énervante de la fin m'avait fait du bien.
Comme si c'était une preuve que je pouvais encore communiquer normalement.

Je n'aime pas parler aux gens, parce qu'ils me trouvent bizarre, ou flippant, et qu'ils finissent par partir.
Je n'aime pas les approcher, parce que je finis toujours par me battre.

Pourtant...

"C'est pas si mal..."

Je releva la tête légèrement surpris d'avoir dit la dernière phrase à haute voix.
Je secoua légèrement la tête, et détourna le regard de mon interlocuteur;
"Heu, j'veux dire... Merci, et..."

Je me força à tourner la tête vers lui, même si mon regard était passablement attiré vers un poteau en métal à ma droite, et un splendide caillou sol à ma gauche, l'air fier, ou presque.
Bon sang, faudrait que je soigne ça aussi! C'était casse burne, j'avais l'air con!... Et tsundere!... Non je l'étais pas!

"Je viens de Tokyo"

Après ça je me suis rendue compte, qu'il allait surement se foutre de ma gueule!
Ha merde!
J'allais passer pour un con! Fuck!

Je commença à m'empourprer, ce qui ne fit qu'accentuer le fait que je passais pour un con (mderdeeee!);

"Heu je .. Hum... Merde, je sais pas comment j'ai atterrie ici... Te fous pas d'moi tu veux?.."

Je triturais ma pauvre mèche turquoise en baissant la tête (légèrement rouge surement), puis je passa à la verte, puis à nouveau à la turquoise, en changeant de mèche toutes les deux secondes, et en évitant de croiser le regard de mon interlocuteur; La honte sur moi et tous mes ancêtres!

Je suis maudit j'crois bien!

Il semblait légèrement crispé, mais ne répondit pas à sa provocation. Étonnant ! D'habitude, il en finissait toujours aux poings.

"C'est pas si mal..."

... D'accord. Ce mec parlait tout seul. De plus, il détournait toujours son regard lorsqu'il croisait le sien, ce que Nanashi trouvait bizarre. Enfin, normalement, tout le monde avait peur de croiser son regard, alors il avait l'habitude...

"Heu, j'veux dire... Merci, et..."

Bon, au moins, il lui était reconnaissant. Il ne put s'empêcher de sourire. Ce pauvre petit enfant perdu ! Mais un petit caillou semblait être plus intéressant que lui, qui avait pourtant un corps de rêve. De ce fait, il était lègérement vexé, mais ne le montrait pas.

"Je viens de Tokyo"

Ah, c'est sûr que c'était pas la porte à coté. Eh merde, il allait falloir le raccompagner jusque là-bas ! Il vit qu'il était en train de rougir, ce qui le fit sourire encore plus. Personne ne pouvait lui résistait...

"Heu je .. Hum... Merde, je sais pas comment j'ai atterri ici... Te fous pas d'moi tu veux?.."

Il titillait ses deux mèches de couleur toutes les deux secondes, ce qui lui donnait l'air d'être mignon. Ou mignonne. Oui, parce que Nanashi avait deviné. Il avait pas 168 de Q.I pour rien... De plus, il avait observé ses réactions depuis tout à l'heure, et il n'avait plus aucun doute sur sa nature.

«- T'inquiète, je ne me moque pas des jolies jeunes filles.»

Intérieurement, il était mort de rire.

«- T'inquiète, je ne me moque pas des jolies jeunes filles.»

Je m’arrêta d'un seul coup de rougir, et de triturer mes mèches.
Hein? Il avait dit quoi là?
Ho putain de bordel de merde!

Je me releva brusquement;
"T'as dit quoi là? Comment ça j'suis une fille? Tu t'fous d'ma gueule?"

J'étais rouge, mais plus de gêne; j''avais jamais été aussi remonté depuis... Ben depuis le collège!
Qu'est-ce que je devais dire dans ce genre de situation?

Merde!

"Je suis un mec! Y a des burnes en dessous"

Putain, sens de la répartie et crédibilité réduit à zéro!
J'en avais marre en fait!
Tant pis j'allais trouver seul!

"Désolé de t'avoir déranger..."
Je mis mes mains dans mes poches, et commença à marcher.
Arrivé au bout du pont, je fis demi tour, et revins le voir.

"Montre moi par où c'est, et pose pas d'questions... Steuplais?..."
Mon amour propre venait de mourir, dans d'atroces souffrance, j'avais envie de me pendre, et de pendre ce pauv' type avec moi!
J'avais aussi très envie de pleurer, mais bon, ça valait mieux l'éviter!
Putain, vivement que tout ça soit terminé que je puisse rentrer chez... A Tokyo...

Merde...

Hoya! ^^:

"T'as dit quoi là? Comment ça j'suis une fille? Tu t'fous d'ma gueule?"

Bah dis-donc, elle avait l'air d'être énervée... Il ne dit rien, trop concentré à ne pas la renvoyer bouler. Il sentait qu'il allait s'amuser... 

"Je suis un mec! Y a des burnes en dessous"

Bien sûr... On ne lui ment pas, à Nanashi.

"Désolé de t'avoir déranger..."

Finalement, elle se barra en direction de l'autre bout du pont, le laissant encore à sa solitude. Il se contenta d'hausser les épaules et redirigea son regard vers le large. Contre tout attente, elle revint sur ses pas, avec un air à la fois gêné et énervé.

"Montre moi par où c'est, et pose pas d'questions... Steuplais?..."

Il la regarda longuement, puis lui fit un grand sourire. Oui, ce sourire que tout les beaux-gosses font pour déstabiliser les jeunes filles à fleur de peau. Il se leva, mit ses mains dans ses poches et commença à marcher. La voyant rester là, comme une gogole, il se retourna.

«- Il faut que je te tienne la main pour que tu viennes ?»

Il l'avait dit sur le ton de la rigolade, mais il revint quand même, saisit sa main droite et reprit sa route. Ce qu'il aimait déstabiliser les jeunes demoiselles !

J'avais honte, vraiment honte.
J'étais allé demandé de l'aide à un gars que je connaissais même pas, alors que je lui avais dit que j'avais pas besoin de son aide...
C'était quoi mon problème? Je faisais jamais ça d'habitude!

Aujourd'hui j'étais moue, et j'avais juste envie de me reposer quelque part.
Je ne savais pas très bien où, mais bon, le seul endroit où je le pouvais un peu c'était ma chambre de bonne à Tokyo, alors autant rentrer... N'est-ce pas?

Enfin bref, le gars c'est levé... En souriant?
Lui au moins contrairement à moi il savait le faire... On aurait dit une pub freedent... J'avais envie de rire, mais je me reteint de justesse!
Il nous faisait quoi là? Une tentative désespéré de beau gosse?
C'est vrai qu'il était pas moche mais... Ne va pas sur ce terrain kakure s'il te plais!

Bref, l'autre gars souriait comme un bouffon pour rien, en espérant avoir l'air beau, et partie.
Il me laissait en plan, ou...?
Hé, quand tu prends une décision informe au moins la personne concerné steuplais!

«- Il faut que je te tienne la main pour que tu viennes ?»

Hein?
Je sortie brusquement de mes pensés plus ou moins utiles, mais je n’eus pas le temps de répliquer qu'il m'avait déjà chopé la main, et qu'il commençais à avancer normal...
Héééééééééééé?!

"Lâche moi!"
Je repoussa violemment sa main, et recula rapidemment.
Je n'aimais pas les contact avec les autres, c'était comme ça.
Parce que je frappais.
Parce que je me battais tout le temps, et que c'était les seuls contact physique que j'avais eu depuis... Depuis...

Je secoua la tête et essaya de me ressaisir;
"Désolé..."

Je baissa la tête, et me mordis la lèvre inférieur, serrant les poings.
J'en avais marre, je voulais juste partir.
Loin.
Peu importe où, juste loin.

Aujourd'hui, je n'aurais pas dû me perdre, et rencontrer quelqu'un d'autre.
Aujourd'hui, j'aurais juste dû rester assise sur une marche à compter les secondes.

"Lâche moi!"

Elle avait repoussé sa main. Nanashi dû se retenir de rigoler, tout simplement parce que cette fille l'amusait. Ah, ce qu'il aimait causer du tord aux petites brebies perdues dans cette petite ville ! Elle baissa la tête. Elle était sûrement en train de penser à maintes choses qui n'étaient pas claires dans sa tête.

"Désolée.."

Il se contenta d'hausser les épaules et de mettre sa main libre dans sa poche. Aller, pour une fois, il allait être "gentil".

«- Jveux bien te raccompagner jusqu'à chez toi. J'ai eu des occasions d'aller à Tokyo, et puis, ça t'évitera de te perdre.»

Il continuait à marcher, comme s'il parlait dans le vent. Ah, ce qu'il aimait mentir ! Ce stimulus que beaucoup n'appréciaient guère, qui enrichissait sa vie de tout les jours... Vie ennuyeuse et monotone. Surtout que les cours étaient un jeu d'enfant pour quelqu'un comme lui, alors la plupart du temps, il séchait. 

Son père ne le cherchera pas, de toute façon : il avait l'habitude que son fils fasse des folies. Tant qu'il était le premier... Ça ne le gênait pas plus que ça ! Mais, même s'il passait son temps à tromper les autres et à jouer avec eux, il était gentil dans le fond : la preuve, il accompagnait une fille qui se travestissait à Tokyo, ville assez loin de chez lui, tout de même. Et pourquoi ? Pour aucune raison, à vrai dire. Il s'ennuyait, c'est tout. 

C'est pour cette raison qu'il restait enfermé dans sa solitude, d'habitude. Dans son monde, à lui seul, il n'était pas blessé. Les gens pouvaient dire ce qu'ils voulaient, dans son monde, ça ne l'atteignait pas.

Mais... Dans son monde, la solitude régnait en maître. 
Ce sentiment pesant, triste, qui tue les sourires et trucide les envies. 

Il ne se préoccupait même pas de savoir si cette fille le suivait, à vrai dire. Il était trop dans son monde. Même entouré, il se sentait seul. Malgré la gentillesse de certains ou les attentions des autres. 

Il était toujours seul. Et comptait bien le rester.

Ayo ! 0/:

«- Jveux bien te raccompagner jusqu'à chez toi. J'ai eu des occasions d'aller à Tokyo, et puis, ça t'évitera de te perdre.»

La culpabilité grimpa.
Un sentiment bidon qui ne sert à rien! Franchement!

Je me rapprocha encore.
Je voulais savoir si je l'avais vexé, enfin, qu'il me fasse la gueule était pas le problème, c'est juste que si il m'en voulait il pourrait me paumer seul dans une foret!
Tout seul...

Je frissonna.

Personne ne me chercherait, personne ne s'inquiéterait.
Les profs se diraient surement qu'avec ma tête de délinquant, j'aurais surmeent séché les cours, et le directeur pourrait rien faire, vu que je lui est raconter que j'avais pas de parents.
Mort dans un incendie!

Il y avait crue.
Simplement parce que, quelque chose d'aussi triste ne pouvait s'inventer, et que même si c'était faux, il avait trop peur de me blesser pour demander des précisions.
Alors il ne préviendrait personne.
Peu être la police...Ou un adulte bidon censé prendre soin de moi.
Que j'avais inventé, encore...

Quand je sortie de mes pensés, je m'aperçue que je tremblais.
Je sera les poings, en espérant que ça ne se voie pas trop.
Je faisais toujours ça quand quelque chose n'allait pas, comme pour me retenir de frapper quelqu'un, en l’occurrence; moi.

Je tourna la tête vers lui.
Il avait une expression étrange; il ne faisait plus son sourire freedent, il n'avait plus l'air fier, ou sur de lui;
Il avait juste l'air perdue, égaré, et fatigué, comme si il avançait depuis des heures au milieu d'un brouillard épais, pourtant il n'y avait pas de fumée.

Il regardait devant, pourtant il n'y avait rien.
Je crois bien que je connaissais ce regard...
Je crois bien qu'il était comme moi.
Que lui aussi, il avait peur que personne ne le cherche au beau milieu d'une foret.

Je m'arrêta, lui non.
Je compris autre chose; pour lui rien n'existait.
Pour lui, tout était blanc, et il n'y avait que lui qui ressortait.
Malgré les personnes qui l'entourent, elles sont toutes fondues dans un décor blanc, alors il ne les voit pas.

Je me mordis à nouveau la lèvre inférieur, cette fois elle saignait.
Je ne sentie rien, pourtant j'avais mal, mais pas là où le sang coulait.

"Tu sais..."

J'étais remonté, pourtant ma voix était calme, c'était bien la première fois...

"Si jamais tu venais à te perdre..."

Je savais pas vraiment pourquoi je disais ça...

" Moi je te chercherais!"

Mais je le disais.
Peu être même en souriant, la tête haute.
Je crois bien que c'es ça être sur de soit.

Bon sang je crois que je commence à ressembler à ce gars prétentieux!

héhé:

"Tu sais..."

Cette phrase l'avait sortit de ces sombres pensées. Il se retourna vers elle, remarquant qu'elle n'était plus à côté de lui. Sa voix état étrangement calme... Trop calme à son goût. Il remarqua que sa lèvre inférieure saignait, et qu'elle serrait les poings au point qu'ils soient blancs comme la peau du garçon. Et dieu sait à quel point il était de nature pâle... 

Mais il ne comprenait pas pourquoi elle saignait. Elle s'était pris un pigeon en pleine gueule ? Quoique, ça lui était déjà arrivé. Il ne regardait pas où il allait, l'oiseau non plus. Et il était rentré tout blanc. Mais totalement blanc. 

"Si jamais tu venais à te perdre..."

Il ne comprit pas non plus pourquoi elle parlait de se perdre. Il avait un bon sens de l'orientation. Se perdre ne faisait pas partit de son dictionnaire personnel ! 

" Moi je te chercherais ! "

Il la regarda à la fois avec étonnement et avec gêne. Bah on croisait pas à chaque coin de rue quelqu'un qui disait ça ! Et puis, il savait même pas son nom, difficile de trouver quelqu'un sans avoir son nom ! Il rit, plus de gêne qu'autre chose. 

«- Que de philosophie en toi !»

Il se retourna, lui adressant un léger geste pour dire "allez, on se grouille sinon il va faire nuit". Il n'avait pas vraiment envie d'épiloguer dessus... Parce que pour une fois, il ne savait pas comment réagir. Mais il avait remarqué qu'elle avait sourit en disant ça. «Comme quoi, personne ne résiste à Kurohime Nanashi.»

Et pourtant, il avait encore envie de mentir. Dire "moi aussi" même s'il ne le pensait pas. Dire un truc classe. Mais non. Il n'en avait plus le courage. Pas maintenant. Pas quand son envie de tout foutre en l'air était au plus haut. Ses amis, ses études, ses parents, sa vie... 

Mais quels amis, puisque tout le monde avait peur de lui ? Quelles études, puisque pour lui, tout n'était que facilité ? Quels parents, puisque son père se foutait royalement de lui ? Quelle vie, puisqu'il ne faisait que jouer chaque jour avec ? 

Il s'était bien rendu compte de ça. Qu'il était une de ces "âmes perdues" qui ne faisaient que vagabonder en attendant leur dernière heure. Qui jouaient avec les autres, que les personnes appelaient "sans coeur" ou encore "coeur de pierre". 

Oui, ces surnoms si chaleureux, si originaux... Et si blessants.

Hohoho ! 0/ (mode père noël):

J'en pouvais plus.

Ce gars.
Ce paysage.
Ces gens.
Ces paroles.
Moi.

Il souriait à peine, en me faisant signe de me dépêcher.
J'ai courue et lui est collé mon poing au travers de la gueule, avant de le plaquer contre un mur, le soulevant par le col de sa veste.

"Les gens comme toi me donnent envie de vomir!"

Les phrases sortaient normalement, je n'avais plus aucun problème pour parler, parce que j'avais explosé.

"T'es seul et personne en t'attend? T'as envie de hurler, quelques fois de pleurer? T'aimerais être différent? Être comme les autres? On choisie pas mon gars! C'est comme ça!"

J'avais l'impression de me parler à moi-même, et de me hurler que j'étais pitoyable, à toujours m’apitoyer sur mon sort.

"Tu aimerais tout plaquer, et partir loin? Fais le putain! Qu'est-ce qui te retient? Le chagrin? La peur? Ça t'a aidé jusqu'à maintenant?"

Je me suis enfuie, et je n'ai rien trouvé, alors qu'est-ce que je fais maintenant?
J'abandonne?
Je pourrie?

"Mais n'abandonne pas. Si tu ne veux être ici, alors par plus loin. Si tu n'aime pas une personne, alors quitte la. Si tu veux te faire des amis, donne toi à fond, et serres les dents, parce que c'est le plus difficile."

Je n'y arriverais jamais.

"Tu y arrivera peu être, et sincèrement je te le souhaite. Parce que ton visage... Est vide et froid.. Il est triste, même quand il sourit. Tu ne te force même pas, c'est un automatisme, c'est ce que tu es, et c'est pour ça que l'on en t'aime pas, n'est-ce pas?"

Je le relâchais, calmé d'une certaine façon.
Je savais pas si ça l'avait secoué, ou si il m'avait simplement pris pour un fou dingue et dangereux.
Ce n'était pas très important, j'avais vidé mon sac. De façon un peu égoïste.

J'avais envie de rire, j'étais pathétique.
Une ordure et la pire.

je recula, et le salua de la main, un peu gêné.

Il valait mieux que j'évite de rester trop longtemps.
Je trouverais un autre moyen de renter....
Ou peu être un autre endroit.

On verra bien. Je ne sais plus trop où j'en suis moi même.
J'en avais juste assez, et même hurlé n'avez pas remis tout en place.
Hurler n'allait pas arranger les choses, et me permettre de trouver une place à mon nom.

Mais au moins ,je m'étais calmé?
Je recula encore, et me retourna, les mains dans les poches, la tête basse.
Réfléchissant à tout ça.
Commençant à m'en aller, vers...Heu..
Quelque part...

aie:

Ok. Cette fille était folle.

"Les gens comme toi me donnent envie de vomir!"

Elle lui avait collé son poing en pleine gueule et l'avait plaqué contre le mur. Pendant un instant, il avait cru qu'elle allait le violer...

"T'es seul et personne t'attend? T'as envie de hurler, quelques fois de pleurer? T'aimerais être différent? Être comme les autres? On choisie pas mon gars! C'est comme ça!"

Il la regardait plus avec indifférence qu'autre chose. Pourquoi hurler comme ça ? Il était déjà devenu une épave. Une épave nerveuse et morte, démunie de tout sentiment humain.

"Tu aimerais tout plaquer, et partir loin? Fais le putain! Qu'est-ce qui te retient? Le chagrin? La peur? Ça t'a aidé jusqu'à maintenant?"

Rien. Il écoutait mot pour mot ce qu'elle disait mais... Il était encore et toujours dans son monde. Ce monde où personne ne pouvait entrer, où personne ne pouvait l'atteindre... Et puis, on aurait pas dit qu'elle lui parlait, à lui. Il le savait. Si elle voulait frapper ou gueuler, qu'elle le fasse. Au moins, ça la soulagerait.

"Mais n'abandonne pas. Si tu ne veux plus être ici, alors part plus loin. Si tu n'aime pas une personne, alors quitte la. Si tu veux te faire des amis, donne toi à fond, et serres les dents, parce que c'est le plus difficile."

Elle continua sur son ton. Elle avait de la force, quand même ! Mais il n'avait pas envie de désserer son emprise. Elle le fera lorsqu'elle aura fini. 

"Tu y arrivera peut être, et sincèrement je te le souhaite. Parce que ton visage... Est vide et froid.. Il est triste, même quand il sourit. Tu ne te force même pas, c'est un automatisme, c'est ce que tu es, et c'est pour ça que l'on en t'aime pas, n'est-ce pas?"

Par contre, là, elle avait marqué un point. Elle était donc observatrice à ce point... Elle relacha, lui adressa un signe de la main et partit dans la direction opposée. De son côté, il se contenta de soupirer. Il réfléchirait à ça quand il sera seul, de toute façon. Il avait tout son temps. De plus, il n'aimait pas chipoter sur des détails comme ceux-ci. 

Il la rattrapa et saisit son bras pour l'arrêter, plongeant son regard dans le sien.

«- Tokyo est de l'autre côté. Tu viens ?»

Muahaha:

Je me préparais à partir, seul, vers une direction au pif, quand une pression chaude sur mon poignet me reteint;
«- Tokyo est de l'autre côté. Tu viens ?»

Il me prenait encore par la main, comme une gamine de manga d'amour, ça me casser les couilles...
Enfin... Si ça me cassait vraiment les couilles... Pourquoi, je ne l'avais pas dégagé?

Je sourie, d'un air un tantinet fier, du coin des lèvres.
Avant, de de lui faire lâcher ma main (sans menacer de lui en coller une cette fois! Ce qui était un avancement psychologique majeur!), et placer mes poings sur mes hanche, en levant le manton haut, et en fermant les yeux, tel un aristocrate en manque thé;

"Je le savais parfaitement...C'était une ruse!... Non j'te jure!"

J'avais l'air tout à fait crédible, avec ma larme au bord de l’œil: Pourquoi je cassais toujours mes effets de badass ultime qui pue la classe?

Et pourquoi je savais pas que c'était de l'autre coté?

Je secoua la tête, enfin ce n'était pas vraiment le problème; je crois que j'avais aussi envie de rire, comme un malade mental qui aurait pas pris son bananya (hommage à toi scotty et ton nom vf de merde!).
Mais je me reteint; il devait certainement déjà me prendre pour un psychopathe!

Je rouvris les yeux, et croisa les siens.
C'était un début?
Je ne savais pas trop, mais bon, il ne regardait plus dans le vide, c'était déjà ça!

Acquiesça de la tête;"
"Ben du coup j'te suis, j'ai pas trop le choix c'est ça?"

Mais au final je soupira;
"Il vaudrait pas mieux passer par une pharmacie? Ça risque de enfler!"

L'informais-je en pointant du doigt, l'impact de mon poing sur sa joue maintenant rouge.

blablabla:

Elle s'arrêta, il manqua d'exploser de rire. Elle eut quelques mimiques, comme relever la tête, mettre ses poings sur ses hanches, fermer les yeux, sourire, secouer sa tête.. On aurait dit un petit toutou. 

"Je le savais parfaitement...C'était une ruse!... Non j'te jure!"

Bien sûr. Il y croyait parfaitement. C'était tellement crédible... De plus, elle était partie d'un tel élan, qui aurait cru qu'ele voulait partir de l'autre côté ? Il faillit exploser de rire, mais il se retint, juste parce que... Bah il avait envie. 

"Ben du coup j'te suis, j'ai pas trop le choix c'est ça?"

Elle avait tout compris. (Avec free !) Pour une fois qu'il voyait une fille comprendre quelque chose qu'il n'avait pas dit de lui même... Elles étaient idiotes, après tout. Leurs regards se croisèrent pour la première fois depuis leur rencontre. C'est-à-dire, il y a une vingtaine de minutes. Il la vit soupirer et pointer sa joue qu'il sentait à peine.

"Il vaudrait pas mieux passer par une pharmacie? Ça risque de enfler!"

Il esquissa un sourire. Décidemment, c'était bien une fille...

«- Jsuis pas l'un de ces mecs qui chouinent à la première égratinure. Allez, viens, on continue.»

Il lui tourna le dos et mit ses mains dans ses poches. Après tout, si ça gonflait, il mettrait une compresse... Il avait l'habitude, depuis tout petit. Et puis, ce n'était quand même pas un coup qui allait gâcher son visage d'ange... Ça lui donnerait un air de badboy. 

Spoiler:

Il avait sourie, il devait surement se foutre de ma gueule, génial...

«- Jsuis pas l'un de ces mecs qui chouinent à la première égratignure. Allez, viens, on continue.»
Puis il tourna le dos, et commença à avancer.

...

"D'accord, si tu veux, mais me tiens pas pour responsable, j'ai suffisamment de problèmes comme ça!"

C'est vrai quoi! Si on commençait à me faire chier pour ça, j'allais en casser des gueules!... Même si au final ça réglerait pas trop e problème...Bref!
Au bout de plusieurs minutes de marche, plus ou moins dans le silence (c'est à dire les nombreuses fois où j'avais changé de direction en pensant que c'était le bon chemin, et que je pourrais rentrer seul, mais où au final, il était revenue me chercher, le tout ponctué de mes nombreuses plaintes, et crises de nerfs...Non j'avais un très bon sens de l'orientation!).

Donc, se fut au bout de plusieurs minutes (ou heures, j'en savais trop rien!), durant lesquelles je pensais à tout et rien, que je finis par me rendre compte d'un truc!
"Heu... Au fait...?"

Le fait de le déranger ne m'avait pas effleuré l'esprit, et personnellement je m'en foutais, mais... Je devrais le remercier à la fin du trajet?
Comment on fait ça déjà?
J'dois lui dire un truc du genre "merci beaucoup c'était sympas", ou lui donner un truc en échange, ou je dois dire une autre phrase?
Qu'est ce que j'allais faire? Qu'est ce que j'allais faire? Qu'est ce que...

"Je devrais te remercier à la fin ou pas?"

Ok, bon, ben comme ça, je serais peu être fixé... Mais si il me répondait oui je serais pas dans la merde!

Hors RP enfin répondueeeeeeeeeeeeeeee:

«- D'accord, si tu veux, mais me tiens pas pour responsable, j'ai suffisamment de problèmes comme ça!»

Il pensait aussi ça. Et puis, il n'était pas du genre à poser problème pour ce qu'il appellait "de la merde". Les gens ont leurs problèmes à résoudre, alors pourquoi en donner d'avantage ? 

Il marchait, elle le suivait, dans le silence des rues et le brouhaha des villes. Elle devait avoir un sacré bon sens de l'orientation pour s'être déplacée jusqu'à Ehime... Ah, cette pauvre petite ville, perdue dans le trou du c*l du monde ! 

De nombreuses fois, elle avait changé de direction sans rien demander, comme une envie de pisser, sûrement en pensant que c'était par là-bas. À chaque fois, Nanashi s'était déplacé pour la ramener... 

Au début, il trouvait ça marrant... Le fait qu'elle ait besoin de lui. Mais bon, il était du genre à se lasser très vite. De plus, elle râlait tout le temps, lorsqu'il n'y avait pas ce silence pesant. 

Le temps passait. Heures, secondes, jours (?!), qu'importe. De plus, il n'est pas du genre "bon mangeur". C'est-à-dire que, depuis petit, il n'avait jamais "bien" mangé. C'était à peine s'il touchait à son assiette ! Alors la faim ne posait pas problème. 

«- Heu... Au fait...?»

Ils traversaient un chemin, bordé par une forêt. La capitale ne devait pas être bien loin, étant donné qu'ils marchaient déjà depuis un petit bout de temps. Il s'était retourné vers elle, sans rien penser, sans rien dire, juste attentif à ses paroles. 

«- Je devrais te remercier à la fin ou pas?»

Il ne put s'empêcher de rire. Quelques secondes, le temps d'un instant. Elle était marrante... Bien qu'il soit du genre joueur et "connard" avec les personnes l'entourant, cela n'en restait pas du moins un humain. Avec des intentions plus ou moins bonnes...

Non mais sérieusement, vous y avez cru vous, à un Nanashi gentil qui raccompagnerait un travelo sans rien demander ? Comme s'il n'avait que ça à faire ! Merde, il avait envie de squatter sur son banc, à rien foutre de la journée, comme les petits vieux attendant que la mort les emporte !

Bah tout le monde sait que Kurohime est un connard. Et il avait bel et bien une idée derrière la tête. Laquelle..? Hm, je vous le dirais sûrement pour votre anniversaire. En tout cas, ça l'amusait, de la faire tourner en bourrique.

«- Ça dépend comment écoute ! Mais tu te doutes bien que je ne veux pas de chose matérielle...»

Il haussa les épaules et se retourna, continuant sa route. Son banc lui manquait, alors plus vite il sera débarassé, plus vite il retrouvera "l'amour de sa vie" !

Mais c'est qu'il se foutait de ma gueule en plus le troue du cul!
Il se marrait, je lui avait demandé ça par politesse moi! Et aussi parce que j'avais jamais vraiment remercier quelqu'un... Et que j'avais pas envie de commencer!
Je poussa un soupir d'irritation, et me prépara à répliquer à son rire quand;
«- Ça dépend comment écoute ! Mais tu te doutes bien que je ne veux pas de chose matérielle...»
"-Hein?"

Ouai, j'avais trouvé rien de mieux à dire, ouai c'était nul, et ouai je... Comment "pas de chose matérielle", ça voulait dire quoi ça? Ho!
Mais il se foutait encore de ma gueule, ou... En plus il avait l'air sérieux!
C'est quoi "pas de chose matérielle", hein?
Panique! Alerte!Panique! Alerte!Panique! Panique! PANIQUE!

Avant que je commence à voir le rouge me monter aux joues, je me retourna, et me mis à gueuler;
"C'est quoi t'es choses "pas matérielles", tu te fous encore de ma gueule? Tu veux que je te frappe encore? Non, mais franchement, les jeunes de nos jours..."
Et en récitant ma dernière phrase digne du plus casse couille des vieux cons, je tourna à droite (oui en plein dans la foret), la tête baissé en voyant à peine où j'allais.

"De toute façon j'ai besoin de personne!"
Et je m'enfonçais de plus en plus dans la foret.
Au pire si je me perdais, on ne me chercherais pas ici, tant mieux non? C'est ce que je voulais en partant de chez moi, ne causer de problèmes à personne! Alors on s'en fout, de toute façon...
"Je ne veux pas rentrer!"

Pas là bas, pas dans cette chambre vide, et poussiéreuse, ou personne ne m'attendait.
Je m'étais perdue loin, autant rester seul autre pars... Dans cette foret ou la bas, je finirais de toute façon dévoré par quelque chose, de plus ou moins douloureux.

Elle soupira d'un air excédé, pendant qu'il était sur le coté, en train de se marrer. Si elle savait ce qui lui attendait..! 

«- Ça dépend comment écoute ! Mais tu te doutes bien que je ne veux pas de chose matérielle...»
"-Hein?"

Elle avait l'air un peu perdue. Mais il avait fait exprès de faire une réponse "vague", de sorte à lui faire péter un petit câble. Bah il était chiant de nature, le Nanashi. Et beau-gosse de nature aussi. 

"C'est quoi t'es choses "pas matérielles", tu te fous encore de ma gueule? Tu veux que je te frappe encore? Non, mais franchement, les jeunes de nos jours..."

Elle gueula bien fort, de sorte à ce que tout passant soit effrayé et ne parte en courant. Ça le faisait bien rire, mais il essayait de se calmer. Sinon, il aurait pas la "chose pas matérielle". Héhé... Parfois, il se demandait s'il devenait masochiste. Mais bon, dans l'âme, c'était un bagarreur, lui aussi... Il suffisait de voir son torse pour le dire. Sa dernière phrase était digne d'un bon vieux à la retraite qui garde les gosses de ses propres gosses. Elle tourna à droite, vers la forêt (qu'elle conne...) et déclara un beau : "De toute façon j'ai besoin de personne!" Mh, bien sûr, on y croit tous. 

Et le pire, c'est qu'elle fonçait tête baissée. Il soupira, se grattant le haut du crâne en regardant l'océan d'arbres qui se dressait devant lui. On aurait vraiment dit une gosse... Elle le prenait pour son père ou quoi ? Il soupira une dernière fois avant de marcher nonchalement vers la direction qu'elle prenait. Dans le pire des cas, il la connaissait car il venait souvent y jouer, quand il était gosse, alors... (Oui, il allait à plusieurs kilomètres de chez lui quand il était gosse, problème ?)

Après une dizaine de minutes, et après l'avoir suivi sur plusieurs mètres (ou kilomètres), il finit par attraper son bras pour la retourner. Elle était chiante. Elle l'emmerdait. Il soupirait. Il devait sûrement avoir un air excédé.

«- Tu te perdras à Tokyo si tu veux, mais pas en chemin. J'ai pas envie, et j'ai la flemme.»

Il tenait son poignet assez fortement, mais pas assez pour lui faire véritablement mal. Il se retourna, commençant à marcher en l'emmenant avec lui. À travers cette mer d'arbres qui n'en finissait pas.

Avant que j'ai eu le temps de le réaliser, il me tirer déjà par le bras, pour qu'on sorte de la fo^ret, et malgré mes protestations, il continua, jusqu'à ce qu'on en sorte.
Il avait lâché quelque chose sur le fait qu'il préférait que je me perde à Tokyo, parce qu'il avait la flemme de me récupérer en chemin.

Il était exaspérant, hypocrite, malhonnête, et vantard, j'avais envie de le frapper...Encore oui!
Je soupirai, et arrêta d'essayer de me libérer de son emprise, après tout il n'avait pas tout à fait tord...Comment ça il n'avait pas tout à fait tord? Bien sûr qu'il avait tord! Non, mais il se prenait pour qui? J'allais pas me laisser faire! Je...

On était sortie de la forêt... Hé merde! C'était trop tard pour avoir l'air cool et rebelle... Une prochaine fois, peu être?

Je lâcha un nouveau soupir, et jeta un coup d’œil à mon guide improvisé;
Pourquoi fallait-il que ce soit ce...ce...Ce type qui me raccompagne? Comme si le fait qu'il m'est percé à jour n'était pas suffisant, il fallait en plus qu'il m'empêche de le semer, et qu'en plus...J'avala ma salive dans une montée de stress en me rappelant qu'il "ne voulait pas de chose matérielle"... Je voulais repartir dans la forêt.

"De toute façon je me perdrais surement à Tokyo, pas besoin de me le dire...!"
Lâchais-je, après avoir repousser sa main, plus doucement que la première fois.

J'avais calé mes mains dans mes poches, et commença à avancer, ne quittant pas des yeux sa veste rouge, je tenais pas spécialement à finir à Hong Kong...Mon sens de l'orientation était très bien, ça n'était pas le problème!

Pendant que je bouillait intérieurement, je sentie quelque chose dans une de mes poches, et j'en sortie une liasse de sucette aux goûts divers!
Bingo! Putain j'avais touché le gros lot! C'était peu être le plus beau jour de ma vie finalement!

Bon, ok, j’exagérais, cette journée était toujours aussi merdique, MAIS j'avais des sucettes.
En me rappelant le poids de mes finances, je me dis qu'avec le peu d'argent que j'avais, j'achetais vraiment n'importe quoi... Ou alors je les avais volé, c'était tout aussi possible, et personnellement je m'en cognais comme de l'an 40!

Je pris une sucette au Cassis du lot, et refourra le reste dans ma poche.
Une fois la sucette en bouche j'eu l'impression de revivre, c'était génial! Je savais pas vraiment si je souriais ou pas, je devais au minimum avoir les joues rogues.
Parce que les sucettes font parties des rares choses me faisant rougir (avec le coca, et les piscines municipales).
Peu importe si je souriais ou non, après tout mon sourire n'était pas quelque chose d'agréable à regarder; il était laid, et maladroit, il était souvent violent, et fou, et je le détestais, même si je me forçais souvent à en faire, pour tenter d'avoir l'air sympathique, ce qui ne marchait jamais...
Aujourd'hui, je me fichais d'avoir l'air sympathique, j'étais juste...Content? Ouai, les sucettes c'est la vie men! Et la vie c'est cool, et... Fallait vraiment que je me calme!

En relevant le regard, aperçue à nouveau la veste rouge.
Je baissa les yeux et ressortie ma liasse de sucettes, hésitant pendant plusieurs minutes, avant d'au final en tirer une avec un papier magenta.
J'attrapa l'épaule de la veste rouge, et tapa dessus, et quand il se retourna, je lui tendis la sucette à bout de bras, juste sous le nez.
"-Tu veux?"

Je ne lui laissa pas le temps de répondre, que je lui agrippa la main, et la posa à l'intérieur, avant de refermer la dite main.
Il ne pouvait pas refuser, après tout la sucette était rouge!
Vous pensiez que j'aimais le cassis pour quoi moi?