Pauvre Tori. Humiliée jusque dans la mort. Son cadavre accroché au portail de l'école et ses grands yeux vides qui semblaient dire « Non, ne me regardez pas ! » étaient aujourd'hui transformer en cendre. Son esprit pourrait me remercier ! Elle ne deviendra jamais vieille et ridée et les verres ne décomposeront pas lentement son corps. Bon, ses proches n'auront même pas de dépouille sur la quelle pleurer ! Quelle vérité injuste. Mais comme cette salope à pu me servir à quelque chose, et bien, qu'importe ? Tout le monde est tombé dans le piège si facilement. Croire son corps le mien ... Pour ce qu'il en reste.

Je soupire et range son téléphone portable dans ma poche. Je ne jette qu'un bref regard totalement vide de remord au corps à mes pieds, celui d'Emy Kane, qui gît là, la bouche tellement pleine de cheveux mouillés par sa salive - où peut-être est-ce un autre liquide qu'elle aurait vomit quand je lui ai fourré tout cela dans la gorge ? - et incline la tête sur le côté. Elle a encore une expression effrayée.

« Tu en fais une drôle de tête, Emy. On croirait que tu as vu un fantôme. »

Après tout, elle n'avait qu'à réaliser son gage. C'est le jeu, non ? Nous devons tous obéir au Roi.
Je me retourne, ma tête bien plus légère et les ciseaux ( de couture ) qui m'ont servis à couper mes cheveux bien plus court qu'il ne l'ont été depuis longtemps encore serré dans la main. Allez, il est temps d'aller féliciter les gagnants ! Et en parlant du loup ... Je fronce les sourcils. J'ai entendu des pas. Quelqu'un rentre dans la pièce. Ils vont voir le cadavre que je n'ai même pas cherché à cacher, ici, dans cette classe qui est la nôtre et où, sur mon banc, dors toujours un coquelicot desséché.

Clap, clap, clap, clap ! Les bruits de bas s'empressent et la porte de la salle grince. Je suis adossé au mur, près de la porte, ils voient le cadavre en premier. Je surgis pas derrière et plante les ciseaux lourds dans la nuque de la fille. Je crois que j'ai planté mon coup parce qu'au lieu de mourir sur le coup, elle tombe et se tortille sur le sol. Soit, je ne m'en préoccupe pas d'avantage. Elle ne sera pas se relever.

« Je suis heureux de te revoir, Endou. »

Sincèrement, je le suis.

J'avance d'un pas, écrasent au passage Aurore qui ne respire plus que très faiblement. Endou, lui, il ne semble pas heureux du tout. Le sourire un peu trop sincère que pour ne pas être effrayant que j'affiche se transforme et retombe au coin de mes lèvres. Mes yeux déçus s’écarquillent avant de se ressaisir en se plissant pour reprendre du sérieux. Dans un premier temps, j'ignore totalement la question d'Endou.

« Tu as apprécié mon tour de passe-passe ? » Je lance. « Je parle de l'incendie chez moi. D'un coup, j'ai fait disparaître toute les preuves ! Mais j'avoue que je suis un peu déçu. J'aurais pensé que tu aurais été plus touché que ça par cet événement. »

Encore un pas, les bras ballants le long de mon corps, je secoue brièvement la tête, comme pour montrer une légère contrariété. Oh, il fait tellement calme ici ! C'est apaisant. Et l'odeur du sang, légèrement métallique, elle me ferait presque saliver ! Je dois y avoir pris goût.

« Ce n'est pas très gentil. Je crois que d'habitude on dit au moins au mort ... Repose en paix ? Ou quelque chose du genre. Mais, tu sais quoi ? Ce n'est pas grave. Je te pardonne tout. Parce que, maintenant, on est tout les deux. Juste entre meilleurs amis, n'est-ce pas ? »

Deux pas de plus. Sur mes baskets collent quelques cheveux bleus, ceux que je n'ai pas pu ramasser pour fourrer dans la bouche de la brunette. Comme j'avais pu récupérer les ciseaux de la chaire ouverte d'Aurore, je les tends mollement vers mon ami, pointe devant, je joue, fais semblant de le menacer. De toute façon, c'est parce que j'avais eu la première par surprise qu'elle s'est si facilement écroulée sur le sol, alors, il n'avait pas à avoir aussi peur que si j'pointais ... Je ne sais pas, disons un couteau, dans sa direction.

Et soudainement, dans ma tête, raisonne la fameuse question du pourquoi. Alors, je baisse mon "arme" et lève le menton pour dire d'un air tout naturel :

« J'ai fais ça pour toi. »

Ma respiration s'alourdit. J'ai l'impression qu'il est irrésistiblement attiré par la fenêtre. Je continue d'avancer. Juste un peu. Encore un peu.

« Tu es as moi et à personne d'autre. » Je gronde, tout à coup le regard noir. « Ils s'y opposaient tous ! Mais, je ne les ai pas tous tué de mes mains. Il y a eu des dommages collatéraux. Après tout, qu'est-ce qu'on peut y faire, hein ? »

Encore - encore - encore - encore. Plus près, jusqu'à pouvoir me confier comme s'il s'agissait d'un secret. Souffler sur lui tout ce que j'ai fait. En son nom.

« Ils avaient tous quelques chose à se reprocher ! Tori et ses rumeurs ! Où encore cette fille qui m'aimait bien. Ces connes qui ont posés leurs yeux sur toi. Où ceux qui, comme Ouma, se sont cru plus fort que le Roi ! » Je reprends. « Mais le Roi, c'est moi. Pas vrai, Endou ? »

Les ciseaux fondent sur lui et mon coude avec, martèlent la fenêtre qui s'ouvre et se fend la vitre, troublant mon reflet.

« Quand je me suis envoyé mon propre gage, comme quoi je devais filmer une relation sexuelle, j'ai pris tout le matériel chez moi. » Cette fois, je chuchote vraiment. « Et, personne ne s'est posé de question lorsqu'ils m'ont vu le sortir. C'était normal, tu vois ? Alors, j'en ai caché à des endroits stratégiques. Ici. Dans l'école. Et surtout dans cette classe. »

Du doigt, je désigne le coin du tableau. C'est du matériel discret, pas vraiment de la top qualité, mais, au moins, ça film. Nos regards se croisent, je crois qu'il a vraiment compris, cette fois.

« Ne t'inquiète pas, je garderais précieusement ces images. Il en restera toujours une trace. Mais je suis un peu triste de voir cet air effrayé sur son visage. Alors, tu sais quoi ? Je vais juste faire en sorte que plus personne ne te regarde. »

En disant cela, je me penche vers lui, à l'arrêt. La fenêtre derrière m'appelle à remplir ma tâche. Finir le jeu. Je prend un air fou, inspire, menace réellement mon ami de mes ciseaux et en le poussant ciseaux sur la gorge, je m'exclame ;

« JE T'AIME, ENDOU ! »


Toute la ville est agitée ce matin et les journaux ne parle que du drame : Un professeur aurait tué tout les élèves de l'une de ses classes lors d'un jeu macabre avant de se donner la mort par pendaison. Un seul survivant : Kazemaru Ichirouta, est encore sous le choque.
Qu'ils sont idiot ses gens.

Quand a Endou, ils ont retrouvé son corps écrasé sur le sol et comme si cela ne suffisait pas, on avait mutilé son visage. J'étais obligé, je voulais être le dernier à voir son adorable petite tête.