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Doll House | Monologue |

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Tamashi GinsukeTamashi GinsukeHakuren
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MessageSujet: Doll House | Monologue | Doll House | Monologue |  EmptyVen 1 Mai - 22:32

Et ça recommençait. Du bout de mes doigts couverts de cuir, je déclenchai un bruit agréable, un déclic qui raisonna sur le plastique blanc cassé de l'interrupteur et enténébra la pièce : ma chambre. Je commençais à la reconnaître comme telle puisque ça faisait quelques mois que mes géniteurs avaient emménagés dans cette maison confortable d'Hokkaido, m'y amenant au passage, et pour preuve, je m'y déplaçait déjà sans trop de peine dans l'obscurité, sans heurter un meuble ou un bibelot jeté avec nonchalance sur le sol. Pourquoi ça recommençait ? Mes pieds frôlèrent un tapis mal déplié à travers mes chaussettes, leurs plantes glissaient sur le parquet silencieusement, me guidant jusqu'à ce que je puisse tâter mon lit de mes mains et retirer mes épais gants couleurs nuits pour les déposer sur ce qui faisait office de table de chevet. Il fallait que ça recommence.

J'aurais peut-être dû attendre encore un petit peu avant d'étaler mon bordel sur l'étagère mais, l'autre jour, dans la salle à manger, Tamashi Sakaki était entrain de mâcher intensément un morceau de viande rouge et, à un moment, il l'a avalé et il a dit « Comment ça va, à l'école, Ginsuke ? J'espère que tu t'es fais des amis au club de football ? ». Suspicieux, j'ai regardé en direction de sa femme, enfin, de ma mère quoi, et j'ai vu qu'elle tapait sur table avec le bout de ses doigts, mais comme elle ne disait rien, je me suis senti obligé de hocher la tête. « Tant mieux. Nous allons rester ici encore un bon moment. », avait-il ajouté et il a repris un morceau de viande. C'était la première fois que j'entendais ça et je ne sais pas pourquoi je me suis senti ému. Alors, j'ai rien laissé paraître mais, dès que le repas s'était terminé, j'était remonté dans ma chambre et j'avais décoré les meubles avec des babioles et l'un de mes murs avec un poster ( de mauvais goût ) représentant un cheval gris à huit jambes.

Je me suis assis sur le matelas et fermé les yeux, essayant de ne pas être attentif aux sons. Si je n'aimais pas particulièrement Hokkaido, je ne détestais pas non plus cette ville, elle était correcte. J'étais prêt à troquer ces moments à m'interroger, le soir, quant à la ville dans laquelle je vivrais quelques mois plus tard contre un sentiment d'appartenance au club de football de mon collège. J'étais prêt à retourner au restaurant de nouilles pas trop dégueulasse que j'avais trouvé l'autre fois, même si y'a plus originale comme repas. Si les Tamashi voulaient cesser de parcourir le Japon en empilant régulièrement des cartons dans un camion loué, je ne pouvais qu'y faire face avec un sourire timide mais pas malhonnête. Peut-être que ça nous donnerait la tronche d'une vrai famille comme ça. Mais objectivement, peut importe ce qu'en disait le chef, c'était pas gagné.

Ça n'arrivait pas tout le temps, parce qu'elle était du genre à essayer de sauver les apparences en gardant un calme aussi hypocrite qu'inquiétant quand elle avait des témoins sous les yeux, mais j'avais déjà remarqué que, quand Madame s'énervait, elle donnait si bien de la voix que les murs épais qui séparaient ma chambre de la pièce où elle se trouvait – à tout hasard, je dirais le salon – devenaient de verre et faisaient raisonner son discours et, généralement, quand elle s'énervait, ça indiquait un déménagement prochain. Audible mais moins souvent compréhensible, j'avais une fois réussis à déchiffré dans ses mots des thèmes tels que la peur. Cette femme était paranoïaque mais peut-être avait elle des raisons valables, après tout. J'avais toujours mis un point d'honneur à respecter leurs secrets, était-ce seulement là une bonne décision de ma part ? J'ai réfléchis et je me suis trouvé ingrat quand je l'ai surprise à dire qu'elle n'en pouvait plus de mon attitude, de ma langue nouée, de la distance que je mettais entre moi et tout le reste, qui me donnait l'air supérieur. Au début, j'étais fâché mais elle avait peut-être raison, au fond. Depuis le début, j'ai pensé comme ça : ils étaient assez présomptueux pour croire que j'avais besoin d'eux alors que j'avais vécu de belles longues années sans leurs présences, donc ils étaient en tords. Ils se pensaient meilleurs parents que ceux qui m'avaient nourri, logé, éduqué, fait de moins le collégien intelligent et solide que je suis aujourd'hui, juste parce que j'avais leur sang. Mais en vrai, moi aussi, je les avais arraché à un mode de vie en arrivant dans la leur. Ça faisait quoi, pour un couple sans enfant qui se retrouve avec un adolescent sur les bras, comme ça, presque du jour au lendemain ? Je ne pouvais pas en avoir la moindre idée. Quoi que, si, justement, peut-être que je pouvais en avoir une très vague idée quand, des soirs comme celui-là, je les entendais débattre énergiquement.

Je plissa les yeux, ceux-ci s'étant habitués à l'obscurité. Les voix de mes deux géniteurs raisonnaient sans partir en éclat, mais où avais-je bien pu foutre mes écouteurs ? Je ne les avais pas oublié dans une autre pièce, par hasard ? A côté de moi, il n'y avait que les gants que je venais d'enlevé et une lettre soigneusement pliée. Elle était arrivée par la poste la veille. Ça m'avait fait tout bizarre de constater qu'elle m'était destinée parce que ça faisait des années que j'en avais pas reçu mais ça n'a pas été difficile de deviner d'où elle provenait, puisque je me souvenais très nettement avoir laissé mon adresse actuelle dans une autre lettre que j'avais glissé, le mois précédent, des mes propres mains dans la boîte aux lettres de ma famille d'accueil, à Fuji. Sur ce papier, la réponse dessinée par quelques politesse m'avait informé d'une adresse e-mail qu'on m'ordonna presque d'utiliser si jamais j'en ressentais le besoin et aussi, si j'en voulais bien, la promesse d'être accueillit comme il se le devait la prochaine fois que je mettrais les pieds dans cette ville.
Que de phrases réconfortantes.

J'ai finalement renoncer à couvrir les bruits par de la musique et j'ai collé ma tête sur l'oreiller, sans même remarquer que je devenais somnolant.
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