Amy s'était levée tôt. Très tôt. Elle avait préparé ses affaires la veille et avait même imaginé toutes les répliques qu'elle pourrait sortir. En bref, elle n'avait pas réussi à dormir de la nuit. Par peur ? Non, sûrement pas. Elle avait hâte de le revoir. Pourtant, la jeune fille tremblait rien qu'à l'idée de s'entraîner avec son idole. Ses frère ne comprenaient pas un tel comportement. D'accord, Amy avait rendez-vous avec Fuusuke, celui qu'elle admirait depuis toujours, mais ce n'était que pour un entraînement de football. Amy sourit à la remarque des deux garçons. Certes, ce n'était qu'une partie de ballon, mais elle comptait beaucoup pour la collégienne. Elle allait non seulement passer du temps avec son idole, mais elle allait aussi lui révéler une chose qui lui tenait à cœur : pourquoi est-ce qu'elle l'admirait autant.

    Amy était de passage à Tokyo pour rendre visite à sa "mère". Elle s'y rendait rarement, vu la longue distance entre Hokkaido et Tokyo, mais l'appelait régulièrement. Il était difficile pour la fille adoptive de s'habituer à sa nouvelle vie, mais cette dernière lui plaisait bien. Il y avait ses nouveaux parents, ses frères et... Yuki. Cela lui suffisait.

    L'adolescente sortit en ville, vêtue d'un simple ensemble sportif: Short et t-shirt. Cependant, elle portait sa veste d'Hakuren sous prétexte qu'elle avait froid. En réalité, Amy voulait juste démontrer à son idole qu'elle faisait partie d'une équipe. C'était important pour elle.

    Arrivée sur le lieu de rendez-vous - un terrain de foot, évidemment -, la collégienne aperçu le fameux footballeur en plein échauffement. Était-elle en retard ? Cette question la fit frissonner. C'était mauvais, très mauvais. Prenant une longue inspiration, Amy se lança:

« S-Suzuno-sama ! Ca fait longtemps que vous attendez... ? »

    Elle se rapprocha, sortant fièrement ses mains de sa "veste Hakuren". La jeune fille se retrouvait maintenant face à face avec son idole. Elle passait nerveusement ses doigts entre ses mèches brunes se retenant de ne pas rougir bêtement. Bonne impression, il fallait faire bonne impression. Amy baissa les yeux et, d'un sourire discret, osa enfin:  

« Je suis contente de vous revoir. »